L’élection de Donald Trump pour un second mandat a suscité de vives préoccupations au sein de l’industrie de la bière artisanale aux États-Unis. Avec une majorité républicaine probable dans les deux chambres, Trump pourrait mettre en œuvre ses projets économiques avec force. Les brasseries surveillent attentivement les conséquences de son soutien aux tarifs douaniers accrus sur les importations, pouvant entraîner une hausse des coûts pour l’aluminium et l’équipement de brassage. Pas moins de 405 brasseries ont dû fermer, et la production de bière artisanale a baissé de 1 % en 2023, révélant un secteur déjà fragilisé post-COVID. Les incertitudes économiques, des taxes potentielles et la réduction possible du financement des agences fédérales ajoutent une complexité supplémentaire à ce marché déjà en mutation.
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Toggleconséquences économiques pour les brasseries artisanales
Depuis que Donald Trump a remporté les élections, les brasseries artisanales américaines regardent avec appréhension l’avenir économique. Sous sa première présidence, Trump avait déjà instauré des droits de douane sur l’aluminium, un composant crucial pour les canettes de bière, déclenchant une augmentation des prix qui pourrait se renouveler. Cette situation pourrait accentuer la pression sur une industrie déjà affectée par le recul des ventes et une baisse de la production de 5,1% en 2023. Les petites brasseries, souvent indépendantes, ressentent particulièrement cette pression économique, aggravée par un marché instable.
Le spectre de nouvelles taxes plane également. En effet, l’administration Trump n’a pas hésité par le passé à envisager des taxations supplémentaires pour compenser les déficits de l’État. Le renouvellement potentiel d’un Congrès républicain pourrait offrir à Trump la latitude pour imposer de nouvelles mesures fiscales, menaçant directement les marges bénéficiaires déjà fragiles de ces entreprises locales. Les taxes sur les pourboires des employés de l’hospitalité, par exemple, pourraient également pénaliser les bars à bière et autres lieux de convivialité.
impacts sur les importations et les matières premières
Face à l’incertitude politique, les brasseries se préoccupent des possibles tarifs douaniers élevés sur les produits importés. L’administration Trump a montré une volonté de protéger l’industrie nationale, mais cela pourrait avoir des répercussions non souhaitées. Les principaux ingrédients, comme le malt et le houblon, importés de l’étranger, pourraient voir leurs prix grimper. Une discussion sur les relations commerciales des États-Unis peut être retrouvée ici : relations commerciales États-Unis.
avenir incertain pour les agences de réglementation
Un des effets à long terme de la politique de Trump concerne les agences fédérales. Avec des coupes budgétaires prévues, le Bureau des taxes et du commerce sur l’alcool et le tabac pourrait se retrouver à courter de fonds, entravant potentiellement l’approbation de nouvelles bières et étiquettes. De plus, les équipes du service de recherche agricole du ministère de l’Agriculture pourraient être touchées, limitant l’innovation dans la production de nouveaux houblons et céréales. Ce climat économique incertain et cette pression institutionnelle ne sont pas de bon augure pour les brasseries artisanales, rendant le marché de la bière encore plus compétitif et complexe. Les chefs d’entreprise français partagent ces inquiétudes : l’impact sur les entreprises françaises.